Corée du Nord, la dictature de la bombe

2017 aura été l’année de Kim Jong-un. En multipliant les provocations, le leader nord-coréen est parvenu à placer son pays au centre de l’échiquier mondial. Les derniers tirs de missiles balistiques intercontinentaux effectués par le régime de Pyongyang ont confirmé ce que tout le monde craignait : la Corée du Nord est désormais capable de frapper le territoire nord-américain. Et malgré les menaces proférées par le président des États-Unis Donald Trump, malgré le concert de protestations de la communauté internationale, Kim Jong-un entend frapper les esprits et poursuivre coûte que coûte son programme nucléaire. Le 3 septembre, la Corée du Nord a même franchi une nouvelle étape en effectuant son premier essai de bombe H, le plus puissant de son histoire. La menace est aujourd’hui à son comble. Comment en est-on arrivé là ? Comment un si petit État, coupé du monde, est-il parvenu à se transformer en puissance nucléaire au nez et à la barbe de la communauté internationale ?

Pour le comprendre, il faut remonter à la fondation du régime par Kim Il-sung au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Car Kim Jong-un n’est que l’héritier d’une
« dictature de la bombe » mise en place il y a plus de 70 ans.

À travers le témoignage exceptionnel d’acteurs de premier plan  – anciens cadres du régime, ministres, diplomates, agents de la CIA, spécialistes du nucléaire – , « Corée du Nord, la dictature de la bombe » nous plonge dans les arcanes d’un régime obsédé par la bombe atomique, au point d’avoir institué un système mafieux qui repose notamment sur la production et le trafic de drogue. Un régime qui a longtemps dupé la communauté internationale et souvent précipité le pays dans le chaos. C’est aussi l’histoire d’une famille – la dynastie Kim – qui règne sans partage sur l’une des dernières dictatures staliniennes de la planète.